ET SI NOUS PORTIONS UN REGARD NOUVEAU SUR LE JONC ? Partie 1
Une éclatante verdure de tiges s’étend sur les berges des cours d’eau et des zones marécageuses du Bénin. Cette harmonie vous émerveille et suscite une folle envie d’y fouler vos pieds. Elle jauge votre connaissance et votre reconnaissance des plantes aquatiques. Seuls, quelques reflets argentés trahissent l’humidité des lieux que vos pieds avancés ne manqueront pas de révéler. La magie continue d’opérer lorsque vous découvrez les propriétés et l’utilité de ces tiges qui ne sont rien d’autres que des joncs. Ces herbes passent facilement inaperçues, bien qu’elles offrent de la verticalité esthétique aux abords des cours d’eau.
Pour une merveilleuse découverte pleine de surprise, je nous invite à porter un regard nouveau sur ces herbe s particulières.
- Ma rencontre avec le jonc
Un jour, au hasard d’une ruelle, dans un village traversé par un cours d’eau, je remarquai dans la cour d’une maison sans clôture, une dame d’un certain âge qui entrelaçait des brins de fibres végétales sur un cadre en bois, parsemé de clous. La chaîne du cadre était montée de fils plastiques bien tendus. Elle faisait passer les tiges de végétaux entre les montants, une fois au-dessus, une fois en-dessous. Les bottes des tiges dont elle se servait, jonchaient le sol, transformé en atelier pour la circonstance.
Fascinée, je m’installai auprès d’elle pour recueillir des informations relatives à sa singulière activité. Ma curiosité satisfaite, je sus que je venais d’assister à la fabrication d’une natte en jonc, sur un métier à tisser à clous. J’étais bien sûr, habituée à utiliser des nattes, mais c’était la première fois que j’assistais ainsi au tressage d’une natte en fibres naturelles. Ce jour-là, je me suis empressée d’acquérir la natte de taille moyenne réalisée par la dame pour la modique somme de 1 500 francs CFA. Je me suis alors faite inviter à la collecte du jonc qui a lieu le long de la berge du village
Merveilleuse surprise chez les vendeuses du marché d’Adjarra, une ville du sud-est du Bénin, où sont exposées une multitude d’objets tissés avec du jonc. Ceux-ci étaient autrefois très usités, portant divers noms en langue locale. Le jonc était aussi précieux en bagagerie que l’était le raphia pour les vêtements dans le quotidien des populations. Quelle est donc cette herbe particulièrement utile ?
Bibliographie
Wikipédia Junkus effusus https//fr.m.wikipedia.org
https://futontokyo.com : les vertus du jonc